Adoption : petites réussites et réalité

Toi aussi tu étais un bébé magnifique, tout mignon.  J'ai rêvé que je te portais bébé et que j'étais si fière de toi. Tu sais où est ta photo de bébé ? 

C'est lui le maître,  C'est lui la maman ou le papa. Très constructif ;-)

  Petit cœur a un souci. C'est super man. Quand il joue avec d'autres enfants à loup (ou à chat !), il ne maîtrise pas sa force. Il fait "voler" les enfants.  Après la kryptonite (un petit bracelet de  rappel), nous avons remarqué qu'avec son chat, il était obligé d'être délicat pour se faire accepter... Nous travaillons là dessus, bonne thérapie !

- Tu aimes ton chat ?  - Oui - Il fait des bêtises ?  - Oh Oui ! [détails des bêtises] - Des fois tu aimerais qu'il fasse des choses et il ne fait pas ?  - Oui [détails des câlins frustrés ] - Et est-ce que tu l'aimes quand même ? - Oui - Petit cœur, petit chat, pour toi pour nous, c'est la même chose.  On t'aime inconditionnellement petit margouillat

  Retour de pédiatrie de l’adoption - Boule au ventre petit nous aime. Tellement qu il n’exprime pas ses souffrances psychiques pour ne pas nous faire de la peine ; Pour ne pas que l’on soit triste. Et tiens, les douleurs physiques, à quoi ça sert de les exprimer, autant être résistant à la douleur puisque l’on n’y a jamais accordé d’attention du temps de mon enfance à l’orphelinat. Mon petit, nous t’aimerons toujours, quoiqu’il arrive. Quoique tu fasses. Nous pouvons être déçus par des actes, mais jamais par toi.

Ce soir une autre première (on en a plein des premières ! Pas seulement quand on a un enfant biologiquement !) : raconte moi une chanson maman…. Il s’endormait, il était tout ensuqué, je suis allée comme tous les soirs le voir, et cette phrase magique est sortie toute seule, sur un ton de bébé qu’il aime parfois prendre pour retourner à l’époque bébé , mais avec une maman cette fois ci. Sa berceuse : celle de Dumbo (version Arcade Fire et Tim Burton bien évidemment ;-), si vous ne connaissez pas, foncez) Un autre pas vers le grand attachement, celui qui n’a pas de conditions.

  L'expérience de cette année passée :  1 - Le gâter comme on le ressent 2 - Aucune larme dans les premières années ne sont de crocodile, quelque chose ne va pas 3 - TOUS LES JOURS : "Tu fais partie d’une famille. Qui est ta famille ? Je suis ta maman pour toute la vie. Ton papa aussi. 4 - Renforcer sa confiance en lui, sans arrêt. Par des paroles, des actions, des petits cadeaux réconfort, récompense ...

  A l’occasion de rdv médicaux ou de rencontres, nous avons entendu parler de notre petit comme s’il s’agissait de nous, nos caractères ou nos manières d’être… Tu es bien notre enfant. Et surtout ne vous lassez pas de le lui dire. Sur un ton badin. Comme ça, à la volée ou bien au cours d’une discussion qui rassure, plus sérieuse. Ca porte ses fruits

  L’envie d’avoir un frère ou une sœur est arrivée. Le lit est donc envahi de doudous et petit coeur s’occupe d’un petit chat. Mais la situation est claire entre nous, pas de fratrie possible, aussi difficile que ce soit à entendre ou à exprimer. Le lit est envahi de doudous, c'est une parade. Etre clairement explicite.

  Les livres dispersées, les lectures dispensées , pertinentes, comme « Je t’aimerai toujours quoiqu’il arrive » , ou « les 2 mamans de Petitroux », ou celui qui correspond à une situation . Aujourd’hui « Ami Ami », car Margouillat a du mal à trouver sa place, manque de confiance en lui , les autres l’apprécient mais ce n’est pas son ressenti.

  La fusion avec maman est arrivée, sans se presser, de pair avec la frustration de papa. Mais cela se travaille. L'Œdipe se discute dans le couple. Se construit avec le petit en privilégiant une ou deux activités en duo. En n'acceptant pas d'être subitement appelée par mon prénom, ou que le papa soit subtilement écarté du câlin